témoignage d'abus

Tout a débuté je devais avoir environ 3 ans. Je me souviens que j’étais propre et que j’ai recommencé à faire pipi au lit pour ne pas avoir à me lever, traverser le corridor et me faire prendre, suite aux abus…

Ma mère travaillait très tôt le matin et elle ne pouvait me confier à mon père qui buvait beaucoup en ce temps-là. Je me demande aujourd’hui si cela n’aurait pas été préférable. Je me faisais donc garder chez sa sœur pendant la semaine. Mon oncle, qui devait avoir environ quarante ans à cette époque, pendant les absences de ma tante, abusait de moi.

Je me souviens de la peur intense, la panique, l’impuissance, l’injustice et la solitude que je ressentais. À chaque fois que ma mère venait me mener chez ma tante, je faisais des crises terribles pour ne pas y aller, je suppliais de ne pas me laisser là.

J’y suis resté de mes 3 à 6 ans. J’insistais vivement pour accompagner ma tante lorsqu’elle devait quitter la maison pour ne pas rester seul avec lui. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait, j’étais trop jeune pour comprendre mais je sentais très bien que cela était malsain. Il me disait : « C’est toi la méchante! Tu dois garder le secret sinon le petit Jésus saura que tu es une vilaine. De toute façon, personne ne te croira. Tout le monde sait que tu es une menteuse. » J’avais très peur et ma tante au lieu de m’écouter et me demander pourquoi je faisais pipi au lit, me punissait et me couchait au salon sur un gros coffre inconfortable.

Je me souviens qu’un jour, mon cousin nous a surpris. L’espoir est revenu en moi. Je me suis dit; enfin un sauveur, il va pouvoir faire quelque chose, arrêter tout ça! Mais au lieu de cela, il m’obligea à lui faire la même chose qu’à lui. J’étais seule, prise au piège.

À six ans, je commence l’école et je ne me fais plus garder chez ma tante. Je sors enfin de mon calvaire. Au primaire, je suis une jeune fille timide et renfermée. Je parle très peu, je ne pose aucune question, j’essaie de me faire la plus discrète possible.

Nous étions une famille très nombreuse et j’en étais le bébé. Je dormais donc dans le dortoir avec nombreux mes frères que j’aimais. Je me croyais en sécurité. Une nuit cependant, vers mes 12 ans, un de mes frères me viola dans mon sommeil. Il mit sa main sur ma bouche, me mobilisa et me pénétra. Il avait 4 ans de plus que moi. La peur et la panique resurgit aussitôt en moi. Depuis ce jour, je n’arrivais plus à bien dormir. Je n’étais bien sûr pas remise de mon expérience avec mon oncle malgré les années et je me croyais en sécurité parmi mes frères. Il profitait du fait que nous étions parfois seuls pour venir m’agresser. Je trouvais donc tous les prétextes pour ne pas me retrouver dans cette situation. J’ai vécu l’enfer…

Tout cessa lorsqu’enfin j’ai pu réunir assez de courage pour le bousculer et le menacer de tout raconter s’il n’arrêtait pas. Il cessa de m’agresser ce jour-là.

Je me sentais si seule. Personne ne comprenait mes appels au secours ou ne voulait les entendre. Aujourd’hui, je déplore le fait que jamais on ne m’a demandé pourquoi je ne voulais pas aller chez ma tante ou rester seule avec mon oncle, ni pourquoi je faisais à nouveau pipi au lit.

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