L'histoire de l'orgasme en résumé

Freud

Dans les années 1920, on ne parlait pas encore d’orgasme. Freud nous parlait d’érotisme clitoridien et d’érotisme vaginal. La femme, à cette époque, était considérée comme un être dépourvue de besoins sexuels, faite uniquement pour satisfaire les besoins sexuels naturels de l’homme en ayant peu de plaisir. Ce qui était souvent le cas.

Freud, qui était psychiatre, était convaincu que la jeune fille pouvait développer un érotisme clitoridien, mais que toute femme mature et respectable se devait d’être passive et vaginale. L’érotisme clitoridien était considéré comme infantile, incomplet et névrotique tandis que l’érotisme vaginal était la réalité de la femme mûre ayant eu un certain nombre d’expériences sexuelles.

Les femmes qui s’obstinaient à leur fixation clitoridienne étaient traitées en thérapie psychiatrique. À cette époque, certaines femmes furent internées parce que leurs maris jugeaient qu’elles éprouvaient trop de plaisir au lit ! Quelle époque ! C’était cependant la mentalité du temps. Malheureusement, on retrouve encore certaines de ces croyances à l’intérieur de la société d’aujourd’hui…

Kinsey

Quelques trente ans plus tard, Kinsey (+/- 1950) dément les affirmations de Freud et affirme à son tour que l’orgasme vaginal est inexistant. Après une étude portant sur 900 femmes, Kinsey constate que seulement 14% de ces femmes avaient une sensibilité vaginale. Selon Kinsey, les sensations éprouvées lors de la pénétration ne viennent pas des parois vaginales, mais bien de six autres sources possibles, soit:

1- la satisfaction psychologique de satisfaire son partenaire;
2- le contact des deux corps, le poids de l’autre sur le sien;
3- les petites lèvres, le clitoris et la vulve;
4- le muscle pubo-coccygien;
5- le muscle périnéale
6- une stimulation directe sur les parois vaginales chez certaines femmes (14%).

Pour Kinsey, il n’existe pas de véritables différences physiologiques entre l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal. Il n’y aurait qu’une différence d’interprétation psychologique de sensations différentes et diffuses.

Ernst Gräfenberg

C’est en 1944 qu’Ernst Gräfenberg découvre le point-G, mais cela passa assez inaperçu. Ce n’est que vers les années 1980 qu’on s’y intéressa davantage.

Master & Johnson

De 1954 à 1965, le couple Master & Johnson affirme pour leur part qu’il n’y a qu’un seul orgasme. Pour eux, quelque soit la partie stimulée, il s’agit en fait d’une stimulation directe ou indirecte du clitoris. Le clitoris serait responsable de l’orgasme chez la femme, même lors d’une pénétration car celui-ci se retrouve alors indirectement stimulé par les parois avoisinantes.

Lemon Clark

Ces études ont été critiquées particulièrement par LeMon-Clark. Ce dernier a démontré en laboratoire par un processus ingénieux que la femme pouvait obtenir l ‘orgasme vaginal sans stimuler le clitoris et les régions avoisinantes. Il prouve sa théorie vers 1970.

Par la suite, d’autres chercheurs découvrent d’autres types d’orgasmes tels: l’orgasme vulvaire, l’orgasme utérin, l’orgasme combiné, etc…

Ladas, Whipple et Perry

Vers 1982, le groupe Ladas, Whipple et Perry reprennent les observations de Gräfenberg…
« cette zone sensible gonfle sous l’effet de la stimulation et les tissus mous durcissent pour décrire des contours bien nets. Lorsque la stimulation intervient dans des conditions favorables, le gonflement est très rapide… provoque une éjaculation féminine…  » Il ne fait aucun doute pour eux que le point-G est un vestige de l’équivalence de la prostate chez l’homme!

Conclusion

Bien sûr, il ne s’agit là que d’un bref résumé de notre histoire sur l’orgasme, les points saillants qui ont influencés notre façon de penser et de voir la sexualité. Bien que plusieurs de ces affirmations ce sont révélées fausses au cour des années suivantes, elles ont tout de même contribué à l’évolution des recherches. Aujourd’hui, les recherches se poursuivent…

Ce qui est à retenir de notre histoire est qu’il est possible de privilégier un orgasme à un autre. Ils s’équivalent tous en « valeur ». Nous pouvons préférer un type de stimulation ou de sensation plutôt qu’une autre, mais non pas parce qu’il est plus convenable d’un point de vue moral.

L’histoire nous a démontré que nos convictions briment notre objectivité et que l’ignorance engendre des tabous et des préjugés. Soyons en paix avec nous-mêmes ! Notre corps nous offre une multitude de sensations agréables, à nous de les découvrir et de bien vivre avec elles. Faisons en sorte qu’il s’agisse d’un jeu de découvertes et non d’une obligation car là où il y a obligation, il n’y a plus de plaisir!

En conclusion, on peut affirmer que nous avons tous des organes génitaux semblables (avec quelques légères nuances physiologiques) et que par ce fait, notre corps a la possibilité de vivre différents types de sensations ou d’orgasmes. Nous n’avons cependant pas tous développés nos sens au même endroit et de la même façon. C’est pourquoi nous semblons parfois si différents dans notre façon de jouir.

Il n’y a pas de problème à aimer la stimulation ou l’orgasme clitoridien tout comme il n’y a pas de mal à aimer la stimulation ou l’orgasme vaginal. Chacun a droit à ses préférences et c’est très bien ainsi. Cependant, préférer une stimulation à une autre n’empêche pas de vivre les deux si la femme le désire. Je dis bien, si la femme le désire car l’homme ne peut choisir pour elle, l’intervention de l’homme sera sans effet positif si la femme ne désire pas vivre la stimulation choisie.

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