Un plaisir libérateur
Cher Journal,
Je t’écris ce soir dans un meilleur état d’esprit. J’ai passé la plus fantastique des soirées hier. Tu te souviens que je t’avais dit que je croyais que Simon ne me désirait plus ? Et bien, j’étais loin de la vérité. J’ai envoyé les enfants chez ma sœur pour la nuit et j’ai invité mon amour à partager un petit jeu avec moi. La seule règle du jeu était qu’il fallait exagérer le son lors de nos ébats sexuels.
Il était très réticent au début, mais il a quand même accepté le jeu. J’ai donc tamisé la lumière à l’aide de chandeliers et j’ai fait jouer une petite musique douce. On a prit un bon bain moussant, puis on a terminé ça dans la chambre à coucher. Sachant que la maison était à nous, j’avais l’esprit en paix. Personne ne viendrait nous déranger, on pouvait prendre le temps de s’amuser. La simple idée d’exagérer nos soupirs et gémissements nous a fait bien rigoler au début, mais on a vite trouvé l’expérience très excitante.
Au début, il me caressait assez doucement et j’essayais d’exprimer au maximum l’effet. C’était drôle mais en même temps j’ai réalisé rapidement que la sensation était beaucoup plus envahissante qu’avant. Des frissons de plaisir parcouraient mon corps, c’était incroyable. Le fait de ne pas avoir peur que les enfants m’entendent jouir, ni à me préoccuper de ce que Simon pouvait penser en m’extériorisant de la sorte fut pour moi très libérateur. La peur d’être jugée n’était plus présente en moi à ce moment là et le plaisir devenait complètement envahissant. Jamais je ne me suis autant laissé aller.
Simon s’est même mis à gémir si fort que mon excitation plafonna. Tous mes sens étaient réquisitionnés en même temps; plus de peur d’être surpris, plus de peur d’être jugé, seulement une excitation profonde et subjuguant.
Tu sais le plus comique, c’est que l’expérience a permis à Simon d’exprimer ce qui n’allait pas entre nous depuis quelque temps. Il m’a confié qu’au début, il avait tellement peur d’être surpris par les enfants, qu’il se forçait à un silence qui lui faisait perdre peu à peu le goût de faire l’amour. Et comme moi aussi je devenais très silencieuse, il se croyait moins satisfaisant. Il avait dans l’idée que je trouvais nos relations sexuelles trop courtes. Il se concentrait donc sur le fait de retarder son éjaculation le plus longtemps possible. Il m’a même confié avoir oublié jusqu’à ce soir comment c’était bon de faire l’amour avec moi. Je suis une femme comblée cher journal… On a même prévu une répétition la semaine prochaine.
